De la donnée à l’information
Le vrai problème auquel les entreprises sont confrontées est d’abord de transformer ces masses de données en information. Comment traduire ? Quel dictionnaire va nous permettre de passer de la donnée brute à l’information ? La réponse que nous entendons le plus souvent formulée par les techniciens est logicielle. Un logiciel d’analyse, de BI, de datamining, … Ce n’est pas faux mais c’est tout aussi nécessaire qu’insuffisant ! Faire “parler les données” est d’abord une question de stratégie d’entreprise, les analystes viennent après. Mettre en place une politique de rétention massive d’information sans en avoir défini la grille de lecture n’est rien d’autre que remplir un puits sans fond de disques durs.
A quoi sert de garder indéfiniment l’historique des transactions de chaque client ? Ne faut-il pas mieux garder l’historique des transactions récentes et savoir, au-delà, quel était le profil et son évolution pour chacun d’eux ? Etre un client ponctuel est une information, être un client fidèle en est une autre, passer de ponctuel à fidèle en est encore une autre. Cela est exploitable. Au-delà d’une certaine période, un historique de transaction n’est pas seulement inutile, il coûte.
Les stratèges doivent impérativement reprendre la main sur leurs données mais pour cela il leur faudra définir le dictionnaire informationnel de l’entreprise et en poser les définitions. Quelles sont les informations utiles et comment les déterminer ?
De l’information à l’action
Remontons d’un cran ; comme le disait fort justement Aristote, pourtant assez léger en termes de Big Data : “La finalité, n’est pas dans la connaissance, mais dans l’action”. L’entreprise doit donc raisonner « action », finalité de sa démarche. Ce sont les actions qui vont induire les informations nécessaires à leur accomplissement. Ces informations induisant à leur tour les données utiles. Tout part de l’action et tout y retourne. L’action est l’alpha et l’oméga du Système d’Information Client. Saisir une donnée qui ne permet pas l’action, la gérer, l’archiver, tout cela ne sert à rien.
Un nouveau paradigme
Au dépit des fournisseurs de disques et de système de gestion de base de données (SGBD), la course effrénée au stockage de téra octets de données ne trouve sa justification économique pour l’entreprise que si ces données permettent l’action, la dirigent et la pilotent. Pour cela l’IT et le marketing devront travailler de concert et changer leur paradigme pour passer du Big Data à l’Efficient Data.